Le défi
La pandémie a eu des effets délétères sur les personnes qui consomment des substances psychoactives en ce sens qu’elle a entraîné chez elles un usage accru et plus nocif. Ce fait, s’ajoutant à la crise actuelle des opioïdes, s’est traduit par une hausse, en l’espace de six mois, de 153 p. 100 des visites aux urgences dues à la consommation de substances. Le Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay ayant réduit de 40 p. 100 la capacité de son service des urgences pour lutter contre la pandémie, il a fallu immédiatement réacheminer les soins en toxicomanie vers les services communautaires de gestion du sevrage.
La solution
- Obtention de quatre lits par l’organisme St. Joseph’s Care Group (SJCG) et le Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay (soit une augmentation totale de trois lits), ce qui permet d’accélérer les interventions et l’acheminement des patients vers le centre de désintoxication Balmoral Centre et de décharger les urgences.
- Relations de travail plus étroites entre les zones de crise des deux organismes et meilleure compréhension des pressions pour faire face de façon unilatérale et efficace à la crise des opioïdes et à la pandémie mondiale.
- Garantie de l’accès en temps opportun à un lit grâce à l’augmentation du nombre de places dans les services communautaires de gestion du sevrage, et meilleure coordination des services puisque ce sont les services médicaux d’urgence (SMU), le Service de police de Thunder Bay et le service des urgences qui aiguillent directement les patients.
- Engagement financier (6 mois) pour embaucher une infirmière auxiliaire autorisée supplémentaire et assurer la sécurité.
- Le coût de la gestion communautaire du sevrage se monte à environ 177 dollars par jour, alors que le coût d’une visite aux urgences d’une personne présentant des besoins en raison d’un problème de consommation de substance est de 342 dollars.
- En moyenne, 36 admissions par mois en suivant les voies définies pour avoir accès à des lits désignés pour la gestion du sevrage.
- Ces éléments s’appuient sur les initiatives communautaires multisectorielles actuelles, comme l’amélioration des voies de prise en charge par les cliniques d’accès rapide aux traitements des dépendances (RAAM) et par d’autres services intégrés de traitement des dépendances.
Le processus
- Visite au service des urgences liée à une consommation de substance de niveaux 4 et 5 sur l’Échelle canadienne de triage et de gravité [ÉTG].
- Information sur les lits disponibles pour pouvoir procéder éventuellement à un transfert.
- Joue un rôle de liaison auprès de l’infirmière s’occupant de l’admission en ce qui concerne les soins, remplit la documentation nécessaire à un transfert.
- Confirme l’heure et la méthode de transfert.
- Transfère le client ainsi que ses effets personnels et ses médicaments.
Contactez-nous
Pour plus de renseignements sur les voies d’accès à des soins en milieu communautaire, veuillez contacter Nancy Black, blackn@tbh.net